Les particules synthétiques présentes dans les poudres, les dispersions ou les sprays peuvent être libérées dans l’air ambiant lors de la transformation ou de l’utilisation de ces produits. L’inhalation de ces nanoparticules s’accompagne d’un risque en termes de santé, risque qui affecte particulièrement les personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques, les enfants et les personnes âgées. Avec son équipe, Marianne Geiser a étudié les effets des nanoparticules sur le tissu pulmonaire de sujets sains et de sujets souffrant d’une maladie pulmonaire chronique.
Dans le cadre de ce projet, un système de test a été développé dans lequel des cultures cellulaires simulant la paroi interne des poumons ont été exposées à un flux d’air continu. Le flux d’air pouvait être chargé de diverses nanoparticules à différentes concentrations ou dirigé vers les cellules pulmonaires depuis une source de particules réelle. Les travaux menés dans ce projet ont essayé de déterminer si et comment les nanoparticules perturbaient le système immunitaire des poumons et, le cas échéant, si les nanoparticules généraient une inflammation des tissus pulmonaires sains, ou l’aggravaient dans le cas de tissus malades. Les expériences ont montré que seules les nanoparticules d’argent et de carbone à haute concentration avaient un effet inflammatoire modéré sur les cellules pulmonaires. Cet effet était toutefois plus marqué lors des expériences faites sur des tissus malades. Les résultats confirment qu’il convient, lors de l’évaluation des risques pour la santé liés à l’inhalation de nanoparticules, de porter une attention particulière aux personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques.
Le projet contribue à une meilleure estimation des risques et effets nocifs des nanoparticules inhalées. Ce système de test permet une étude réaliste des risques pour la santé: avec ses cultures cellulaires, il constitue une réplique des parois internes des poumons, prend en compte l’élimination des particules d’un flux d’air et permet d’évalue l’effet des particules sur les tissus à l’aide de paramètres pertinents en terme de santé. Portable, ce système de test peut être utilisé pour l’étude des particules et sources de particules les plus diverses.
Risk of inhaled nanoparticles in health and disease by in vitro technology